L’activité humaine a des effets importants sur les changements climatiques mondiaux. L’utilisation des combustibles fossiles, comme le charbon et le pétrole, ont entraîné des émissions croissantes de gaz, appelés « gaz à effet de serre » (GES), avec comme conséquence l’augmentation de la température de l’atmosphère.
La combustion de ces sources d’énergie fossile émet du gaz carbonique (CO2) dans l’air et augmente la concentration des GES. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC est un organisme qui a été créé par l’ONU en 1988), la concentration de CO2 est passée de 285 ppm en l’an 1850 à plus de 366 ppm en 1998, soit une augmentation de 28%.
Avec cette augmentation, la température s’est accrue de plus de 0,74º C entre 1906 et 2005 selon le GIEC et risque de bondir de 6 º C si rien n’est fait d’ici la fin du présent siècle.
La technologie actuelle ainsi que nos habitudes de vie ne nous permettent pas encore de remplacer entièrement les énergies fossiles. Les politiques gouvernementales planétaires influencent aussi l’utilisation de ces énergies. Par conséquent, il faut réfléchir sur les façons de capter ces émissions en attendant que la technologie soit accessible à un prix abordable.
Plusieurs actions peuvent diminuer l’impact des changements climatiques. L’évolution des habitudes et des comportements humains est la première clé de la lutte au réchauffement climatique. Des mesures peuvent et doivent être mises de l’avant pour diminuer l’émission de gaz carbonique à la source.
Selon le GIEC, dans les nouvelles forêts ou les forêts régénérées, le carbone sera piégé pendant une période pouvant aller jusqu’à 50 ans, lorsque la forêt atteint un équilibre entre la captation et l’émission de CO2.
En 2011, des propriétaires de forêt privée du sud du Québec ont décidé de fonder Compensation CO2 Québec.
Ces derniers sont inquiets des effets des changements climatiques sur la composition des forêts du Québec, sur l’arrivée de nouveaux ravageurs et la récurrence des épidémies en forêt, tout comme celle des événements climatiques extrêmes (crues, chablis, périodes de sécheresse, etc.).
Étant membres d’une coopérative forestière implantée dans son milieu depuis les années 70, les conditions étaient en place pour contribuer à améliorer la situation en utilisant leur territoire comme superficie pouvant séquestrer du carbone. Effectivement, l’expertise, la structure et les équipes étaient déjà organisées pour assurer des activités de boisement de qualité. Plusieurs propriétaires forestiers possèdent des portions de terres en friches ou non productives pouvant être utilisées pour créer de nouvelles forêts.
Différents projets avaient été faits pour répondre à des besoins ponctuels de compensation pour des organismes régionaux à la recherche d’une solution dans leur environnement direct et au Québec. Il était à propos de rendre le service de compensation par le boisement disponible à tous ceux intéressés par la démarche.
Compensation CO2 Québec a été pensé et mis sur pieds par Aménagement forestier coopératif de Wolfe en 2011. En raison de changements internes et de priorisation des activités, le service a été repris par Aménagement forestier coopératif des Appalaches (AFCA) au début de l’année 2017.